lundi 2 mars 2015

Saint Thélo : Lettre de Francis Blanchard

Comme il l'a demandé, je diffuse le courrier que Francis a fait parvenir à quelques uns de ses amis afin que les citoyens de la commune de Saint Thélo et de la CIDERAL sachent comment cela se passe dans les arcanes du pouvoir local, j'en ai d'ailleurs été une modeste cible il y a quelques temps.


Chers amis


La nouvelle de ma démission de mes fonctions d'élu municipal est peut-être parvenue jusqu'à vous. Cette démission s'accompagne aussi de mon retrait de toutes les autres responsabilités et engagements associatifs et culturels que j'assumais depuis plusieurs années sur la commune de Saint-Thélo.

La démission d'un élu local ou d'un président d'association n'est d'habitude qu'un évènement anecdotique, un simple fait divers,  qui n'a d'intérêt que pour les habitants de la commune en question ou pour les seuls membres de l'association concernée.

La lecture du document en pièce jointe (lettre explicative aux habitants de ma commune)vous permettra de mieux connaître, si nécessaire, les circonstances dans lesquelles j'ai été amené à prendre cette décision. Vous comprendrez sans doute mieux pourquoi j'ai tenu à ce que cette décision soit connue au-delà de la commune de Saint-Thélo.

Les attitudes, les propos et  les actes des élus cités (notamment le Président de la CIDERAL, communauté de communes du pays de Loudéac) sont significatifs du fonctionnement antidémocratique de la communauté de communes CIDERAL.  Ils sont significatifs aussi de l'ingérence quasi-constante du président de la communauté de communes dans les affaires internes des communes du territoire et ceci en toute illégalité et au mépris des conseils municipaux souverains.
L'attitude du Maire de Saint-Thélo peut aussi, pour partie, s'expliquer par l'énorme pression subie par beaucoup de maires du territoire. D'une certaine façon il est aussi une victime des méthodes du Président de la CIDERAL.

Pour ce président, les "petits maires" ne sont que des pions qu'il manipule, qu'il récompense ou qu'il punit, au gré de ses intérêts personnels, au gré de son bon vouloir. Et malheur aux récalcitrants. Ces dernières années, ils sont plusieurs à avoir subi la  rétrogadation (retrait de vice-présidence) ou l'ostracisme (absence de toute responsabilité déléguée, absence totale d'écoute, voire interdiction de prise de parole en bureau ou en conseil communautaire).

Au-delà de ma situation personnelle, c'est tout cela que je veux dénoncer.

Jamais les fondateurs de la coopération intercommunale de notre territoire centre breton n'auraient pu imaginer une telle déviance. Jamais ils n'auraient pu tolérer un seul instant ces comportements ouvertement antidémocratiques.
Au début des années 80, Théo Angoujard, conseiller général et maire de La Chèze et Lucien Boscher, conseiller général et maire de Plouguenast, ont su mettre de côté leurs différences de sensibilité pour faire naître ensemble, et dans l'intérêt de tous nos concitoyens, les premières structures de coopération intercommunale de la région de Loudéac. A leur généreux engagements, ils ont su associer tous les élus, toutes les forces vives du territoire, acteurs économiques, socio-professionnels, associatifs, etc...
Dès le départ, ils ont su voir, comprendre et faire comprendre qu'une politique économique territoriale n'avait de raison d'être que si elle était accompagnée d'une politique touristique et culturelle novatrice, s'appuyant notamment sur les atouts du patrimoine architectural, historique et paysager du territoire et une politique intercommunale adossée à un secteur associatif dynamique qu'il convenait de soutenir.
C'est ainsi que sont nés tour à tour le Pays d'accueil du Pays de Loudéac, la Charte intercommunale et le Comité d'Action Culturelle SUD22. J'étais de cette aventure, en tant qu'élu local et en tant que militant associatif. D'autres élus, d'autres acteurs de la vie locale comme Yves Ropert et Didier Chouat, ont ensuite pris le relais au cours des années 90. Et toujours avec le même esprit de dialogue, d'écoute, de tolérance et de respect.
C'est ainsi que nos élus ont accompagné la création et que sont nés, sous leur impulsion, notamment, le Musée Régional des Métiers à La Chèze, le site de Guettelièvre à Plouguenast, Le Centre Paul Féval et la Maison des Toiles à Saint-Thélo, etc...

Sans réaction d'élus de quelques opinions qu'ils soient, de militants associatifs de tous les secteurs d'animation, sans réaction de nombreux citoyens du territoire Centre Breton et d'ailleurs, c'est le plus important équipement touristique et culturel du sud du département des Côtes d'Armor qui est menacé; c'est la Maison des Toiles qui risque d'être condamnée à la vente ou à la fermeture, comme l'a signifié à plusieurs reprises le Président de la CIDERAL au cours de l'année passée. C'est l'argent public investi dans ce site (plus de 1,6 millions d'euros) qui risque d'être dilapidé parce qu'un président de communauté de communes, entouré d'élus béats et passifs pour certains, inquiets ou résignés pour les autres, estime que cet équipement est inutile. Département, Région, Etat, Communauté européenne, tous partenaires dans l'investissement initial de cet équipement (à hauteur de 60%) ne sont-ils pas en droit de demander aujourd'hui des comptes à ceux qui gèrent si mal ce bien commun?

C'est aussi  cela qui est bafoué aujourd'hui par un président au comportement inqualifiable, où la politique culturelle et la vie associative sont méprisées, où le déni de démocratie quasi permanent tient lieu de ligne de conduite.

Il est plus que temps que cela cesse et que ces comportements indignes d'élus de la République s'arrêtent et qu'ils soient désavoués! Et, s'il s'avère que la loi n'a pas été toujours respectée, que ces personnes soient sanctionnées!

Les propos acerbes et méprisants, parfois insultants aussi, tenus ces derniers jours dans la presse par le Président Guy Le Helloco, ne suffisent pas à cacher une bien triste réalité.

Monsieur Guy Le Helloco méprise la culture et la vie associatuve, comme il méprise tous ces militants et tous ces bénévoles qui contribuent au dynamisme de nos communes.
Monsieur Guy Le Helloco n'aime pas le dialogue comme il n'aime pas la liberté d'expression. Il n'a qu'un seul principe, une seule méthode, faire taire par tous les moyens possibles, tous ceux, élus ou simples citoyens, qui s'opposent à lui ou qui se contentent seulement de poser des questions.
Il est temps que cessent ces méthodes et que la démocratie retrouve enfin ses droits dans le fonctionnement de la CIDERAL.
Il est temps que les valeurs de respect, d'écoute, de tolérance, de solidarité, de liberté d'expression et de proposition, soient remises à l'honneur sur notre territoire.

Il faut que le climat de soumission cède la place à un esprit de RESISTANCE, il faut que la résignation soit remplacée par l'INDIGNATION.

Si, comme moi et comme beaucoup d'autres en Centre Bretagne, vous êtes INDIGNES par cet état de fait, faites le savoir, diffusez ce message et exprimez-vous, aussi largement que possible, auprès de vos contacts, sur vos réseaux sociaux, par tout moyen vous semblant approprié.

Je n'en attends rien en retour sur le plan personnel.
Mais, plus nous serons nombreux à protester, à nous INDIGNER, plus la démocratie aura de chance de retrouver sa juste place dans notre Centre Bretagne.

Exprimez vous, INDIGNEZ vous, INDIGNEZ vous!


 Francis BLANCHARD

5 commentaires:

  1. Réponses
    1. Il ne fait pas cela pour être reconnu mais pour que les réalisations soient connues

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  2. Ayant pratique le trium vira dans le passe dans plusieurs affaires je comprend parfaitement le message de Francis !
    EXPRIMEZ VOUS INDIGNEZ VOUS ! DEBOUT LES DEMOCRATES

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  3. C'est aussi la différence entre la droite et la gauche. Mr le helloco représente ici la société dans sa dérive finacière la plus puante. Ce personnage n'a jamais été élu par le peuple a qui il dicte pourtant sa loi via des maires qui n'ont qu'ine trouille : ne plus avoir leurs subventions. Léchages de bottes et caressage de poils font finalement de cette instance un lieu ou règne l'hipocrisie et la médiocrité la plus totale. On peut se demander quand les édiles qui composent cette instance récupèreront au moins une partie de leurs parties génitales pour parler bêtement et crûment de ce qui permet à un individu de réagir face a une situation de soumission.

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