Dans notre et surtout votre bonne ville de Loudéac, un couple n'ayant plus ses 2 enfants à la maison décida de les remplacer par 2 poules, une blanche et une autre blanche.
Un poulailler avec un grillage anti intrusion de renards fut construit dans le fond du jardin avec un abri type pour que les 2 gallinacées pondent et éventuellement couvent mais il n'y avait pas de coq.
Tout se passait à merveilles, les poules se délectaient de toutes les épluchures de la maisonnée et pondaient des œufs, ce qui est très bien, jusqu'au jour ou une des poules se mit dans la tête de couver, elle s'installa dans le poulailler et décida d'y rester jusqu'à l'arrivée des poussins ce qui était fortement impossible vu l'absence de mari dans la maisonnée.
Au bout de 2 mois sur le nid, il fût décidé de regarder sous la poule, ça commençait à faire long, la durée légale à ne pas dépasser étant de 21 jours, 3 heures, 27 minutes et 48 secondes, faut être très précis et elle en était à plus de 60 jours et comme il n'existe pas de gallinacées pachydermes il fut conclu que cette fainiasse blanche ne voulait plus bosser.
Aux grands maux, les grands remèdes, la bestiole devait passer de vie à trépas, décapitation, plumage et éviscération était son sort malgré que ses bourreaux étaient d'accord avec Maître Badinter et sa loi sur l'abolition de la peine de mort.
L'appétit n'était pas de mise lorsqu'il fallut becqueter la bestiole mais faut bien manger.
Il fut décidé de la remplacer afin de donner une compagnie à celle qui se retrouvait seule dans le poulailler, le samedi, jour de marché sur l'avenue des Combattants, l'acquisition d'une autre poule fut faite, après un choix cornélien, le sort décida que ce serait une poule noire qui cohabiterait avec la blanche, nous sommes en Bretagne et les couleurs de la Région sont le blanc et le noir, gwen ha du pour les puristes.
Et c'est là que ça se corse, pas la Région, la poule blanche ne voulait pas de la poule noire avec elle, des bagarres avaient lieu, la blanche s"en prenait à la tête de la noire, c'est un peu comme si on lui avait imposé une migrante qui venait d'on ne sait où.
Passé une quinzaine, la blanche accepta la noire, un code de bonne conduite avait du être signé entre les 2 gallinacées comme quoi avec un peu de recul et beaucoup de compréhension il est possible de vivre ensemble, les touches d'un piano le font bien.